Le monde du jeu vidéo s’enflamme à nouveau. Sony a récemment accusé Tencent, le géant chinois du divertissement, d’avoir copié de manière flagrante l’univers et les mécaniques de son jeu à succès Horizon Zero Dawn à travers le titre Light of Motiram. Une affaire qui soulève des questions sur la propriété intellectuelle dans l’industrie vidéoludique et les limites de « l’inspiration » entre studios.
Une ressemblance trop frappante entre Light of Motiram et Horizon Zero Dawn
Dès les premières images de Light of Motiram, la comparaison a été inévitable.
Les joueurs ont rapidement remarqué des éléments visuels et narratifs quasi identiques à ceux du jeu de Sony.
On y retrouve notamment :
- Une héroïne rousse, armée d’un arc high-tech, affrontant des créatures mécaniques dans des décors post-apocalyptiques verdoyants.
- Des structures en ruine envahies par la nature, semblables aux environnements emblématiques d’Horizon.
- Une interface utilisateur et un gameplay axés sur l’exploration, la furtivité et le combat à distance.
Pour de nombreux observateurs, la frontière entre hommage et copie pure et simple est ici largement franchie.
Sony prépare une riposte juridique contre Tencent
Selon plusieurs médias spécialisés, Sony aurait entamé une procédure légale afin d’obtenir des éclaircissements sur les droits de propriété intellectuelle liés à Light of Motiram.
Le constructeur japonais reproche à Tencent d’avoir « reproduit de manière trop similaire » des éléments protégés, aussi bien dans la direction artistique que dans les mécaniques de jeu.
Tencent, de son côté, rejette toute accusation de plagiat et affirme que Light of Motiram s’inspire simplement de « mythes asiatiques revisités dans un cadre futuriste », sans lien direct avec l’univers d’Horizon.
Cependant, plusieurs développeurs indépendants ont confirmé sur les réseaux que les similitudes sont troublantes, jusqu’à la modélisation de certains robots et l’animation des combats.
Pourquoi cette affaire fait autant parler ?
Cette polémique dépasse le simple cadre d’un désaccord entre studios.
Elle met en lumière un problème récurrent dans le jeu vidéo mondial : la difficulté de protéger les créations originales face à la puissance de certains éditeurs.
Sony, connu pour la qualité narrative et visuelle de ses exclusivités, voit ici un risque d’affaiblissement de sa marque si des clones visuels circulent librement.
Quant à Tencent, l’entreprise cherche depuis plusieurs années à s’imposer sur la scène internationale, notamment grâce à des productions ambitieuses et visuellement impressionnantes.
Cette confrontation illustre donc le choc entre deux géants :
- D’un côté, Sony, défenseur d’une création originale,
- De l’autre, Tencent, mastodonte de l’édition vidéoludique mondiale, accusé de « copier pour conquérir ».
Un débat relancé sur l’éthique et la créativité dans le jeu vidéo
L’affaire Light of Motiram relance une question que beaucoup de studios évitent d’aborder :
Jusqu’où peut-on s’inspirer d’un concept sans tomber dans le plagiat ?
Certaines voix dans l’industrie rappellent que l’inspiration croisée fait partie du processus créatif, surtout dans un milieu où les mécaniques de jeu tendent à se standardiser.
Mais d’autres estiment que Light of Motiram dépasse largement ce cadre :
les plans de caméra, l’architecture du monde, et même la gestuelle de l’héroïne rappelleraient trop directement Horizon Zero Dawn.
À noter que ce n’est pas la première fois que Tencent est pointé du doigt : d’autres titres de son catalogue auraient déjà été comparés à des jeux occidentaux célèbres pour leurs ressemblances troublantes.
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Quelles conséquences pour Tencent et Sony ?
Si l’enquête juridique donne raison à Sony, Tencent pourrait être contraint de :
- Modifier certaines parties du jeu, voire retirer le titre de certains marchés ;
- Payer des dommages et intérêts pour atteinte à la propriété intellectuelle ;
- Ou encore revoir sa stratégie de développement pour éviter de nouvelles polémiques.
À l’inverse, si aucune violation n’est prouvée, Light of Motiram pourrait bénéficier de toute la publicité générée par la controverse, attirant les curieux souhaitant comparer les deux jeux.
Dans tous les cas, cette affaire souligne à quel point le marché du jeu vidéo devient un terrain de rivalité juridique et créative entre studios occidentaux et asiatiques.







