Le partenariat entre Garmin et Strava, autrefois fluide, menace d’imploser, plaçant des millions d’utilisateurs de montres connectées dans une situation délicate. Avec la date fatidique du 1ᵉʳ novembre 2025 qui approche, la fin de la synchronisation automatique des activités sportives pourrait bientôt devenir réalité. Découvrons les enjeux de ce bras de fer qui secoue le monde des sportifs connectés.
Les 3 infos à ne pas manquer
- La synchronisation automatique entre Garmin et Strava pourrait prendre fin le 1ᵉʳ novembre 2025, entraînant des désagréments pour des millions d’utilisateurs.
- Strava accuse Garmin d’avoir détourné deux innovations protégées par des brevets, déclenchant une bataille juridique.
- Garmin exige désormais que son logo soit affiché sur toutes les données issues de ses montres, ce que Strava refuse.
Conflit juridique entre Garmin et Strava
Le différend entre Garmin et Strava, deux géants de la technologie sportive, a pris un tour légal. Strava a déposé une plainte au tribunal du Colorado, accusant Garmin d’avoir détourné deux innovations protégées par des brevets : les segments et les cartes de chaleur. Cette action en justice souligne les tensions croissantes entre les deux entreprises, autrefois partenaires harmonieux.
Garmin, de son côté, a riposté en imposant de nouvelles exigences aux applications tierces, dont Strava. Ces dernières doivent afficher le logo Garmin de manière bien visible sur toutes les données issues de ses montres, ce que Strava refuse catégoriquement, qualifiant cela de « publicité forcée ».
Implications pour les utilisateurs de montres connectées
Si Garmin met à exécution sa menace de bloquer l’accès à son API, les conséquences pour les utilisateurs seraient significatives. La synchronisation automatique des activités sportives, une fonctionnalité appréciée, serait remplacée par un processus manuel laborieux. Les utilisateurs devraient exporter chaque fichier .FIT ou .GPX depuis Garmin Connect pour l’importer ensuite dans Strava, rendant l’expérience utilisateur bien moins fluide.
Cette rupture ne se limiterait pas à Strava. Les services tels que TrainingPeaks, Komoot et d’autres solutions dédiées à l’analyse des performances et à la planification de parcours seraient également affectés. Les montres des gammes Fenix, Epix, Forerunner ou Instinct continueraient de fonctionner comme outils d’enregistrement, mais perdraient leur capacité à communiquer automatiquement avec l’extérieur.
Bataille pour le contrôle des données
En toile de fond de cette querelle se joue une bataille pour la propriété des données générées par les équipements Garmin. L’entreprise cherche à reprendre le contrôle total des flux de données, tandis que Strava défend le principe d’une circulation libre de ces informations, sans contrainte promotionnelle. Cette opposition sur la gestion des données souligne les enjeux stratégiques des technologies connectées.
Alors que la date butoir approche, les utilisateurs se retrouvent dans l’incertitude. Certains envisagent déjà des solutions de contournement via des applications tierces comme RunGap, Tapiriik ou HealthFit. Cependant, rien ne garantit que ces outils ne se heurteront pas eux aussi aux restrictions d’accès à l’API de Garmin.
Garmin, une histoire d’innovation technologique
Fondée en 1989 par Gary Burrell et Min Kao, Garmin est devenue un leader mondial dans le domaine des systèmes de navigation GPS. La société est connue pour ses innovations constantes dans le secteur des appareils de navigation, des montres sportives et des solutions de suivi d’activité. Au fil des années, Garmin a su diversifier son offre, s’établissant comme une référence incontournable pour les sportifs et les amateurs de technologie.
De son côté, Strava, fondée en 2009, s’est rapidement imposée comme une plateforme sociale incontournable pour les sportifs. Elle permet aux utilisateurs de suivre et de partager leurs activités sportives tout en offrant des fonctionnalités interactives uniques, telles que les segments et les classements. Le conflit actuel avec Garmin pourrait bien redéfinir les relations entre ces deux acteurs majeurs de l’industrie.
