Les réseaux mobiles ont évolué au fil des années pour répondre aux besoins croissants de connectivité des utilisateurs. La 2G, 3G, 4G et 5G représentent les principales générations de réseaux qui ont marqué l’histoire de la télécommunication mobile. Chaque évolution a permis d’augmenter les débits et d’offrir de nouvelles fonctionnalités à l’échelle mondiale. Que ce soit pour la navigation web, le streaming, ou les téléchargements, la rapidité de la connexion joue un rôle clé dans notre quotidien numérique.
Les fréquences sont un élément fondamental dans la transmission des données mobiles. En effet, ce sont elles qui déterminent la vitesse et la capacité de gestion du trafic des réseaux.
Rappel sur les bases des fréquences et débits
Avant d’entrer dans le détail des différentes générations, il est essentiel de comprendre la relation entre fréquence et débit.
- Qu’est-ce qu’une fréquence ?
Une fréquence désigne le nombre de cycles d’une onde par seconde. Elle se mesure en Hertz (Hz), et plus précisément, dans les réseaux mobiles, on parle souvent de MHz (mégahertz) ou GHz (gigahertz) pour décrire les plages de fréquences utilisées. En termes simples, plus la fréquence est élevée, plus la quantité de données qu’une connexion peut transmettre est importante. Cela permet d’obtenir des débits plus élevés. - Relation entre fréquence et débit
Plus la fréquence est haute, plus la capacité de transfert de données est élevée, c’est-à-dire que le débit théorique du réseau augmente. Cependant, la fréquence plus élevée présente aussi des contraintes : elle peut être plus sensible aux interférences et a une pénétration limitée à travers les obstacles (bâtiments, arbres, etc.). C’est là que la bande passante entre en jeu, car elle détermine la quantité de données qu’un réseau peut transmettre simultanément. Une bande passante plus large permet de gérer un plus grand volume de trafic.
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2G et 3G : les débuts
Les premières générations de réseaux mobiles, la 2G et la 3G, ont utilisé des fréquences plus basses par rapport à la 4G et la 5G.
- Fréquences utilisées par la 2G et 3G
La 2G fonctionnait principalement dans des bandes de fréquences autour de 900 MHz et 1800 MHz. La 3G, quant à elle, a utilisé des fréquences un peu plus élevées, autour de 2 GHz. Bien que ces fréquences aient permis des communications vocales et un accès limité à internet, elles offraient des débits relativement faibles. Pour la 2G, le débit maximal théorique était d’environ 50 à 100 Kbps, ce qui était suffisant pour des appels et des SMS, mais ne permettait pas un usage fluide de l’internet mobile. - Limitation des débits
La 2G et la 3G étaient donc limitées en termes de débit, ce qui les rendait inadaptées aux nouvelles exigences liées aux données et au multimédia. Par exemple, la 3G a permis des débits plus élevés, atteignant jusqu’à 42 Mbps en téléchargement, mais cela restait insuffisant pour des usages modernes comme le streaming vidéo en haute définition ou les jeux en ligne en temps réel. - Contexte historique
À leur époque, ces technologies étaient largement suffisantes pour répondre aux besoins des utilisateurs. À l’époque de la 2G, les appels vocaux et les SMS étaient les principaux services utilisés, tandis qu’avec la 3G, l’accès à internet devenait plus populaire. Cependant, avec l’explosion du contenu multimédia et l’émergence des applications de streaming, ces débits ont rapidement montré leurs limites.
4G : le changement d’échelle
Avec la 4G, une nouvelle ère de connectivité a débuté, marquée par l’utilisation de fréquences plus élevées et par une bande passante plus large.
- Fréquences utilisées par la 4G
La 4G fonctionne dans des bandes de fréquences généralement comprises entre 1 GHz et 3 GHz. Ces fréquences permettent d’atteindre des débits beaucoup plus élevés par rapport aux générations précédentes, avec des débits théoriques pouvant atteindre 1 Gbps en téléchargement. - Impact sur les débits
Avec la 4G, les utilisateurs ont pu profiter de débits réels de l’ordre de 100 Mbps à 300 Mbps, soit 10 à 20 fois plus rapides que la 3G. Cela a permis de rendre possibles des usages gourmands en données tels que le streaming HD, le téléchargement rapide de fichiers volumineux, ou encore la possibilité de jouer à des jeux en ligne avec une latence réduite.
5G : la révolution
La 5G marque une véritable révolution technologique, avec des débits théoriques encore plus impressionnants et de nouvelles possibilités d’utilisation.
- Fréquences utilisées par la 5G
La 5G utilise une gamme de fréquences beaucoup plus large, y compris des ondes millimétriques (24 GHz et plus). Ces ondes sont capables de transmettre des données à des vitesses extrêmement élevées, mais elles ont l’inconvénient de ne pas traverser aussi facilement les obstacles. Elles nécessitent donc une densification du réseau. - Promesses de débits
Les débits théoriques de la 5G peuvent atteindre 10 Gbps, soit 10 à 100 fois plus rapides que ceux de la 4G. Dans la pratique, les utilisateurs peuvent s’attendre à des débits réels compris entre 1 Gbps et 5 Gbps, ce qui rend possibles des applications jusqu’alors inimaginables, telles que la réalité virtuelle ou les véhicules autonomes. - Défis et limites de la 5G
Cependant, la 5G présente aussi des défis, notamment en termes de portée. Les ondes millimétriques ont une portée limitée, ce qui signifie qu’elles nécessitent des stations de base supplémentaires pour couvrir une zone donnée. De plus, les interférences et les obstacles physiques peuvent réduire la qualité de la connexion.







